Pour cette opération, la structure de commandement de l'Alliance Atlantique ne peut pas être utilisée, les conditions juridiques n'étant pas remplies, car d'une part, aucun pays membre ne fait l'objet d'une attaque, et d'autre part le conflit se déroule hors des limites géographiques de la zone OTAN.

Plusieurs gouvernements européens ayant émis de fortes réticences à placer leurs navires sous commandement américain, l'UEO (Union de l'Europe Occidentale) présente dès lors la meilleure alternative pour coordonner les opérations maritimes menées par les marines européennes.

Nos navires évoluent par conséquent sous commandement opérationnel national exercé à partir de ZEEBRUGGE par le Commandement des Opérations Navales (COMOPSNAV). Le contrôle opérationnel étant quant lui délégué à l'Amiral français pour l'Océan Indien (ALINDIEN) à qui l'UEO a attribué la direction de l'opération. Le 13 Août 90, le gouvernement décide d'envoyer en Méditerranée une flottille de lutte contre les mines et le 06 Septembre 9O, il prend la décision de déployer la flottille dans le Golfe Persique.

Cette flottille se compose du bâtiment de Commandement et de Soutien Logistique ZINNIA et des chasseurs de mines Tripartite IRIS et MYOSOTIS. Les premières opérations de lutte contre les mines débutent le 23 Septembre 90 dans le Golfe d'OMAN. Le 06 Septembre 90, le gouvernement décide le déploiement d'une frégate dans la zone de crise. Le WANDELAAR fait route vers sa zone de déploiement le 04 Octobre 90 et débute les opérations de contrôle de l'embargo au large de "BAB EL MANDEB" le 17 Octobre, elles dureront jusqu'au 14 Janviers 91.

Le 17 Janvier 91 commence l'opération TEMPETE DU DESERT. La flottille belge de lutte contre les mines entre dans le Golfe Persique sous la coordination de l'UEO.

Le 19 Janvier 91, la frégate WIELINGEN relève le WANDELAAR.

Le 27 Février 91, le gouvernement décide d'envoyer un troisième chasseur de mines Tripartite, le DIANTHUS, dans le Golfe Persique.

Après le signature du cessez-le-feu, les opérations de déminage sont effectuées au large du KOWEIT dès le 04 Mars.

Le groupe belge de lutte contre les mines se voit renforcé par les chasseurs de mines néerlandais HAARLEM, HAARLINGEN, ZIERIKZEE ainsi que par les chasseurs de mines français L'AIGLE, CASSIOPEE, ORION, PEGASE, PLUTON, SAGITTAIRE accompagnés du navire ravitailleur LOIRE.

Le 17 Mars, sur décision de l'UEO, l'Amiral pour l'Océan Indien confie à la BELGIQUE le commandement tactique de la flottille franco-belge de lutte contre les mines et la coordination avec le groupe néerlandais.

Le dernier navire belge quitte le Golfe le 14 Juillet 91. Nos bâtiments de lutte contre les mines ont mis à leurs actifs la découverte et la destruction de 28O mines. La BELGIQUE se place ainsi en tête des nations ayant participé à la lutte contre les mines pendant la deuxième guerre du Golfe.

Nos frégates ont interpellé 3.168 navires marchands et en ont visités 28. Elles ont ainsi accompli le double de la moyenne des contrôles effectués par des unités de l'UEO dans le cadre du contrôle de l'embargo. La frégate F910 WIELINGEN met de plus à son actif le sauvetage de 25 naufragés lors de 2 opérations de secours.

Pour cette opération, qui a duré un an, la Marine a maintenu en permanence 5 navires dans la zone de crise, ce qui correspond à l'engagement de 1.234 membres d'équipage à 11.OOO Km de leur port d'attache.